Wednesday, November 26, 2008

Bébé à vendre

Encore une fois, Pat Lagacé nous arrive avec une nouvelle saveur sauce Frank's Red Hot sur les ailes de poulet à 10 cenne... Ça donne ceci.



Histoire à mourir de tristesse en Belgique. Au premier coup d’œil, l’horreur : un couple de belges vient d’avoir un enfant. Ces jeunes parents en ont déjà un. Selon la dépêche, le couple est pauvre. Le bébé, via Internet, est vendu à un couple de Néerlandais. On sursaute, on avale ses Cornflakes de travers, le cœur nous arrête, n’est-ce pas ?

Un bébé.

Vendu.

Sur le net.

Comme une marchandise.

Phoque.

Le bébé a été vendu dans le parking de l’hôpital, le lendemain de sa naissance. Comme on rencontre un gars qui nous a téléphoné, en voyant notre annonce classée, dans le journal, et qui veut acheter notre vieille tondeuse. Dans ce cas, l’item en vente a été vendu entre 5000 et 10 000 euros. Ça se passait en juillet. Presque cinq mois avec des parents qui ont, en toute illégalité, en toute intrépidité, payé pour t’avoir. Depuis cinq mois, ils t’aiment illégalement, comme si t’étais leur enfant.

Évidemment, on lit ça, de loin, et on se dit que tout cela est consternant. On se dit qu’on a affaire à des fous. Au premier coup d’oeil, comme je disais : l’horreur.

Peut-être. Peut-être que non, aussi.

Au second coup d’oeil, quand je décante, j’y vois un geste d’amour. Épouvantable, bien sûr, mais un geste d’amour quand même. Un couple qui veut un enfant, à la vie, à la mort. Qui a bien essayé le coup de la mère porteuse, qui s’est fait fourrer. Qui n’en peut plus d’attendre, qui sort le chéquier, en toute connaissance de cause. En toute honte, aussi. De l’autre bord, un couple cassé, un pauvre couple, dans tous les sens du mot, il faut l’être pour vendre son bébé « entre 5000 et 10 000 euros »…

Tant qu’à naître avec des parents prêts à te vendre « entre 5000 et 10 000 euros », aussi bien grandir avec ceux qui sont prêts à payer pour, non ?

J’imagine l’annonce, sur eBay, avec la photo de l’échographie. Bébé à vendre, 10 000 euros, comptant. Tel quel. Jamais câliné.


Mettons qu'il faudrait que je sois pauvre en enfant de nénanne pour vendre ma petite Roxy...

CHeers!

4 comments:

Carole Martin said...

Ouais ça fesse...

Mais comme tu dis, ce bébé là était peut-être mieux avec des parents qui en voulaient plutôt qu'avec des parents qui n'en voulaient pas...

Je crains pour la suite de l'histoire... Le bébé va probablement être retiré des vilains acheteurs, et évidemment ne pas être redonné aux vilains vendeurs et va se retrouver dans une famille d'accueil, en attendant d'être éventuellement adopté, le temps que tout le dossier soit bouclé...

Pauvre petit... J'espère que le reste de sa vie sera plus doux que son départ.

Tant de couples qui voudraient avoir des enfants et autant qui en ont sans en vouloir... Vraiment pas cool tout ça.

Bises

Carole

Danielle said...

C'est certain que si quelqu'un a à payer dans cette histoire-là, ça sera sûrement le petit bébé ;o(((( La vie est mal faite parfois...

Patricia & Éric said...

Ouin... Que puis-je rajouter de plus ??

Pat

Zulumika said...

@Carole
Ben d'accord avec toi; pas cool.

@Réglissoly
J'tend à penser que c'est dans l'intérêt de l'enfant mais faudrait voir...

@Patricia & Éric
Rien... ;)